gayandgrey

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Peut-on respecter l’identité communautaire de tous les résidents d’EHPAD sans dérive communautariste ?

extrait du mémoire de Thierry Lacombe

"Enfin, le souhait qui pourrait être exprimé par certains en faveur d’établissements pour personnes âgées homosexuelles, présentent les spécificités de relever d’un sentiment de double exclusion : par la société mais aussi par leur propre groupe qui ne se comporte pas comme une communauté de culture ou d’affinités. Les craintes de stigmatisation sous-jacentes, le caractère extrêmement réducteur d’une identité limitée à sa seule orientation sexuelle, sont certainement des freins à de tels projets dont aucun n’a abouti en France, et sont principalement motivés par un enjeu commercial. Mais la crainte de la solitude et de l’isolement social, du rejet par les autres résidents et par le personnel, restent très prégnants pour générer un sentiment ambivalent chez la plupart des personnes.

Les mentalités doivent évoluer pour prendre en compte, par la communauté gay elle-même, la nécessaire

solidarité envers les personnes âgées comme se fut le cas pour les malades dans les « années Sida »

avant la généralisation des antirétroviraux (1981- 2000). Dans une étude sur l’accès aux soins, menée en

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montre que l’accompagnement par un autre gay (même bénévole) s’avère une médiation efficace dans les relations soignant-soigné.

L’enjeu est important puisque, d’après une estimation de l’Inter-LGBT (regroupement de 60 associations), avec un taux estimé entre 5 et 10 % de la population, il y aurait 1,5 millions d’homosexuels retraités d’ici 2021. "

 

Vous trouverez le mémoire dans sa globalité à l'adresse suivante :

http://lacombethierry.perso.sfr.fr/Files/Other/Memoire%20identit-%20communautaire%20EHPAD.pdf


04/04/2019
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Actes de la conférence vieillir LGBT Novembre 2012 à l'initiative du Centre LGBT IDF

Clôture de la conférence (extraits)

Jean-Charles COLIN

Coprésident du Centre LGBT Paris Ile-de-France

 

 

 

Jean-Charles COLIN souligne qu’il importe de renforcer la visibilité des personnes

âgées LGBT. Il est par ailleurs du devoir de chacun de ne pas les abandonner. Il est

nécessaire et urgent que les associations travaillent de concert avec les institutions en

charge du vieillissement et de la dépendance sur ce sujet.

Les expériences étrangères présentées peuvent constituer de précieuses sources

d’inspiration, en étant adaptées au contexte français. Les pouvoirs publics, Etat et

collectivités territoriales, peuvent soutenir les associations, mais il revient également à

chacun de se prendre en main.

Le premier enjeu est de recenser encore plus spécifiquement les besoins des

personnes vieillissantes LGBT. Acteurs de terrain, les associations sont bien placées pour

le faire. Des réponses adaptées devront ensuite être apportées. Il est primordial de rendre

visibles les personnes qui avancent en âge.

Par ailleurs, les associations d’accueil et de soutien des personnes LGBT et de lutte

contre les discriminations doivent examiner les propres pratiques et accueillir plus

largement les personnes âgées. La lutte contre l’isolement social et affectif est une

nécessité. C’est en outre en renforçant les liens intergénérationnels que tous et toutes

pourront se sentir respectés, entourés et dignes. (...)

 

Document complet à l'adresse suivante :

http://www.autrecercle.org/sites/default/files/vlgbt_-_vieillir_lgbt_-_conference_paris_novembre_2012_-_actes_du_colloque_franassais__0.pdf

 


04/04/2019
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Rapport Delaunay : 23 propositions pour les personnes vieillissantes LGBT

23 propositions pour améliorer la vie des personnes âgées LGBT

[mise à jour, 28 novembre, 15 heures] Ajout du lien vers le rapport.

«C'est le rôle de mon ministère: faire que les personnes LGBT vieillissantes ne souffrent pas de discriminations, qu'elles soient accueilli.e.s en connaissance de cause. C'est pour cela que j'ai demandé ce rapport», précise Michèle Delaunay en introduction à la présentation des 23 propositions qui lui ont été remises. À la demande de la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie, trois associations, SOS homophobie, Aides et le groupe SOS ont en effet pu donner leurs pistes de réflexion pour améliorer les conditions de vie des seniors LGBT.

UNE ATTENTION PARTICULIÈRE
«C'est un problème d'un véritable intérêt, insiste Michèle Delaunay, en rappelant son attachement à cette cause. Les personnes LGBT vieillissantes ont un vécu particulier, et un parcours de vie qui mérite donc une attention particulière. C'est notamment une génération qui a fait l'expérience du sida. J'ai moi-même accompagné des patients, en tant que médecin en cancérologie cutanée. Ils ont contribué à faire évoluer nos pratiques et ont apporté à la médecine quelque chose de nouveau avec leur connaissance parfaite de la maladie. Ceux qui ont survécu à l'épidémie arrivent maintenant dans le champ de l'âge, ceux-là même qui n'ont pas cru vieillir, qui n'ont parfois pas envisagé leur retraite.»

LUTTE CONTRE L'ISOLEMENT, RETRAITES, ÉPIDÉMIOLOGIE
Plusieurs grandes thématiques transversales se dégagent du rapport, avec par exemple la lutte contre l'isolement dans la société ou dans les institutions, par la création de réseaux d’échanges et de socialisation intergénérationnels, ou l'initiation de la formation des médiateurs familiaux sur les questions LGBT. Des mesures qui font écho au projet Monalisa (Mobilisation nationale contre l'isolement des âgés) lancé par la ministre fin 2012. Le thème des retraites apparaît aussi avec la proposition de neutraliser les effets des parcours professionnels fractionnés sur le calcul de la pension de retraite, en raison par exemple des parcours de transition pour les personnes trans', ou bien concernant les personnes atteintes de maladies chroniques.

Il est aussi question de la possibilité d'ouvrir le mariage posthume pour certains couples pour que l'égalité établie grâce à la loi sur le mariage pour tous puisse être effective dans le cas où des couples n'ont pas pu se marier du vivant d'un des partenaires, ou encore de permettre aux personnes pacsées dont le/la partenaire est décédé.e de bénéficier de la pension de réversion de retraite. «Cela sera examiné constitutionnellement et juridiquement», assure la ministre. Le rapport aborde aussi les questions d'épidémiologie, avec une proposition qui s'attache à l'étude des interactions entre les traitements des personnes séropositives et les hormonothérapies pour les personnes trans'. La possible levée de l'interdiction des soins funéraires pour les personnes vivant avec le VIH pourrait elle aussi être étudiée.

LEVER LE TABOU SUR LA SEXUALITÉ CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES
Autre thématique, la sexualité chez les personnes âgées LGBT qui intervient dans un cadre plus global de promotion d'un «droit à l'intimité», selon les termes de la ministre, pour l'ensemble des seniors. La ministre cite notamment l'exemple de la maison de retraire de Guipavas en Bretagne, qui porte un soin particulier à permettre à ses résident.e.s d'avoir et de conserver une vie sexuelle et/ou affective épanouie. Les propositions vont dans le sens de préparer les personnels des établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à l'accueil des personnes LGBT, grâce à des formations incluant la conscience et le respect de la diversité des orientations sexuelles et identités de genre, le droit à l'intimité et à la vie privée, la déconstruction des stéréotypes y compris sur le VIH, la connaissance du vocabulaire, de l'histoire LGBT, du cadre légal, du VIH et des IST. La question se pose aussi pour l'aide à domicile.

UNE PREMIÈRE PIERRE
«Certaines propositions pourraient être incluses à la loi sur l'autonomie», confirme Michèle Delaunay. La concertation autour de ce projet de loi débutera en fin de semaine, comme l'a annoncé le Premier ministre. Sur la question de l'habitat communautaire, la ministre laisse la porte ouverte à la réflexion plus approfondie puisqu'elle «ne concerne pas que le champ de l'orientation sexuelle». Pour Michèle Delaunay, il est primordial que les maisons de retraite acquièrent désormais une place centrale dans la vie de la société, et qu'elles créent du lien social entre les générations. Il s'agit également de communiquer de façon globale dans la société autour de la sexualité, mais aussi de la prévention et du dépistage chez les personnes âgées.

«Le grand public doit s'emparer de cette question du vieillissement des personnes LGBT qui n'a pas encore été abordée auparavant, rappelle Michèle Delaunay. Ce rapport est la première pierre. Beaucoup de choses qui y sont présentées ne relèvent d'ailleurs pas de la loi.»

En effet, dans cette volonté de promouvoir la non-discrimination et le respect des personnes, il s'agit aussi de valoriser les initiatives et les bonnes pratiques, afin de sortir de l'invisibilisation des personnes âgées LGBT dans la société. «Ce rapport sert aussi à rappeler aux personnes âgées qu'elles ont des droits», conclut Michèle Delaunay.

 

http://www.social-sante.gouv.fr/actualite-presse,42/breves,2325/archives-courantes-des-breves,2465/annee-2013,2988/remise-du-rapport-sur-le,16708.html

 


04/04/2019
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Reconnaissance des droits les LGBT vieillissants... les députés n'y sont pas sensibles !

Pour une reconnaissance des droits des LGBT vieillissants dans la loi française …

michele_delaunay
Dans un communiqué de presse , Michèle Delaunay, Députée du département de la Gironde à l’Assemblée Nationale Française, ancienne ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, annonce avoir présenté un amendement au projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement concernant la reconnaissance des droits des LGBT vieillissants.

« Celles et ceux qui ont ouvert le chemin en 1982 à l’abrogation du délit d’homosexualité sont déjà ou arrivent dans le champ de l’âge. Certain-e-s ont une vie heureuse, d’autres vivent la solitude et l’isolement amenés par des années de discriminations. 

Certain-e-s vivent chez eux ou dans des établissements qui ne prennent parfois pas en compte leurs affinités. Certain-e-s ont été contaminé-e-s par le VIH et demeurent sous traitement.

A l’occasion de l’examen en première lecture du projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement à l’Assemblée nationale, j’ai déposé un amendement visant à reconnaitre de nouveaux droits aux lesbiennes, gays, bi et transsexuels (LGBT) âgé-e-s ou vieillissant-e-s.

Cet amendement, qui reprend certaines préconisations du rapport qui m’avait été remis en novembre 2013 par Aides, SOS Homophobie et le groupe SOS, demande que soit reconnu le droit des « concubins notoires » à accéder au dossier médical de leur partenaire, au même titre que la famille et les ayant droits.

Il en appelle aussi à trouver des solutions pour que les âgés séropositifs ne soient pas discriminés à l’entrée en établissement. Les établissements disposant d’une pharmacie à usage interne financent eux-mêmes les médicaments destinés au traitement des résidents. Les traitements antirétroviraux étant très onéreux, certains établissements refusent l’admission d’âgés séropositifs.

Pourtant repris par le groupe socialiste de l’Assemblée nationale, cet amendement n’a pas été jugé recevable et cette décision n’a pas même permis qu’il soit discuté en séance publique et que l’on porte ainsi à la connaissance de la représentation nationale et du public, les demandes légitimes des âgés LGBT et de leurs associations.

En conséquence, je défendrai cette cause dans le cadre du projet de loi de finances pour 2015, en déposant en complément un amendement visant à ouvrir le droit à la pension de réversion aux époux homosexuels de fonctionnaires, sans condition d’ancienneté, jusqu’aux quatre ans d’application de la loi de mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de même sexe. « 

Ian McKellen et Derek Jacobi dans le rôle d?un vieux couple homosexuel (Vicious, série d?ITV)

Ian McKellen et Derek Jacobi dans le rôle d’un vieux couple homosexuel (Vicious, série d’ITV)

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http://www.dialogai.org/actualites/2014/09/pour-une-reconnaissance-des-droits-des-lgbt-vieillissants-dans-la-loi-francaise/#sthash.fqfoE1Pw.dpuf


04/04/2019
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La personne de confiance : une démarche à faire impérativement

Qu'est-ce qu'une "personne de confiance" ?

Mise à jour le 23.03.2015 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

La personne de confiance peut accompagner la personne âgée dans ses démarches, assister aux entretiens médicaux et, éventuellement, l'aider à prendre des décisions concernant sa santé. 

Quel est son rôle ?

La personne de confiance peut assister la personne âgée lors de ses rendez-vous médicaux et être consultée par les médecins si la personne âgée n'est pas en mesure d'être elle-même consultée. 

L'intervention de la personne de confiance reste limitée : les médecins doivent prendre son avis et l'informer mais son avis est, dans la majorité des cas, uniquement consultatif.

Dans le cas où l'état de santé ne permet plus à la personne âgée de donner son avis ou de faire part de ses décisions, le médecin, ou l'équipe médicale, consulte en priorité la personne de confiance. Son avis guide le médecin pour prendre ses décisions. Elle doit donc connaître les volontés de la personne et les exprimer lorsqu'elle est appelée à le faire.

La personne de confiance n'a toutefois pas accès au dossier médical. De plus, si la personne âgée souhaite que certaines informations ne lui soient pas communiquées, l'équipe médicale respectera cette volonté. 

Les directives anticipées peuvent également lui être confiées.

 

http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F32748.xhtml

 


04/04/2019
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